John Romita Sr - Angoulême 2017

Salut les lecteurs, aujourd’hui nouvel article lié à Angoulême avec pour sujet John Romita Sr. La conférence en question était menée par Xavier Fournier et la conférence en elle-même une biographie du dessinateur.

Mais faire une biographie de Romita serait trop long pour un article et il en existe beaucoup sur le net, du coup le sujet de cet article sont des faits qui m’étaient inconnus sur la vie de John Romita Sr.

Fait N°1 : Il voulait faire de la publicité

Quoi ? John Romita voulait faire de la publicité ? Mais tout le monde sait qu’il est dessinateur !

Oui, John Romita Sr est un dessinateur, il a toujours aimé dessiner et il a fait une école d’art pour cela. Mais son cursus scolaire le spécialisait pour faire de la publicité mais quand je parle de publicité, je ne parle pas de communication, mais de dessin. A l’époque, les publicités étaient dessinées pour ensuite être imprimées et publiées, c’était à cette tâche là que John Romita se consacrait.

Mais il changea d’horizon durant un stage, il se retrouve à dessiner des planches pour aider un ancien ami à lui et lorsqu’il découvre combien on est payé une planche, il décidera de se tourner vers l’univers des comics.

Fait N°2 : On reprochait à Romita son sens du détail

Lorsque Romita travailla pour la maison d’édition Atlas (qui deviendra plus tard Marvel), en 1953, on lui demanda de dessiner la série Captain America. En voyant ses dessins, Stan Lee remarqua le sens du détail de Romita, si certains dessinateurs pouvaient faire une coiffure très simple pour Captain, Romita préférait dessiner quelques cheveux en plus, apportant alors plus de détails.

Mais aux yeux de Stan Lee, ce sens du détail était un léger défaut car le fait d’ajouter des détails rajoutait aussi du temps de travail sur une planche. Il envoya alors John Romita voir un autre dessinateur de Marvel pour découvrir son style de travail et éviter autant de détails. Cette journée découverte permis à John Romita de changer légèrement son style pour être plus rapide et donc rentable.

Fait N°3 : Et Romita perdit le sens du détail

Comme je l’avais dit plus haut, on avait reproché à Romita d’avoir un style trop détaillé mais après une petite session auprès d’un autre dessinateur, Romita se retrouva à l’opposé de ce qu’il faisait. En effet, les détails étaient une perte de temps et il utilisa plusieurs moyens pour éviter de détailler ses planches.

Le meilleur exemple est Captain America, lorsqu’il dessina le héros, Romita ne dessinait plus les bandes du bouclier, pour lui, c’était du temps perdu et ce serait le rôle des coloristes de le faire. Mais pour les coloristes, c’était du travail en plus pour eux et ils décidèrent alors de faire un grêve.

Le mouvement ne fut pas très grand mais il se manifesta surtout au niveau des dessins, parfois le bouclier ne possédait qu’une bande rouge, la case d’après il était à moitié colorisé. Tout cela car John Romita voulait gagner du temps sur ses dessins, c’est un comble.

Fait N°4 : Il dessina des comics romantiques

Quand je parle de comics romantiques, je parle d’histoire à l’eau de rose, des textes remplis d’amour et de chagrin, pour donner un bon exemple, il s’agit d’un Amour Gloire et Beauté version comics.

Et oui, Romita dessina ce genre d’histoires pendant un petit moment. La cause de tout cela ? Marvel l’avait renvoyé et vu qu’il cherchait du travail, DC Comics lui proposa de dessiner ce style d’histoires. Et bien que cela change du super-héros, cette expérience fut exceptionnelle pour Romita car cette expérience lui permit d’apprendre à dessiner de jolies femmes, des pin-up.

Fait N°5 : Romita stoppa le suspense sur Mary-Jane

Ce fait est lié à celui que je vous ai conté ci-dessus. A l’époque, il existait un vieux calembour dans les récits de Spiderman, en effet Tante May voulait présenter une personne à Peter, mais à chaque fois, Peter partait en intervention. Du coup, cette mystérieuse personne n’apparut jamais, il s’agissait de Mary-Jane Watson.

Vous vous demandez la raison de ce mystère ? Car personne ne savait vraiment dessiner les femmes et c’est Romita qui mit un terme à cela. En effet son expérience au sein de DC lui permis d’apprendre à dessiner des formes et de jolies femmes.

Fait N°6 : Il voulait devenir encreur

Après son travail à DC Comics, Romita décida de retourner chez Marvel et Stan Lee voulait lui confier une de leur série, une série de super-héros. Mais Romita n’avait pas vraiment d’expériences sur ce style de récit, il voulait donc devenir encreur et non dessinateur.

C’est Stan Lee qui le fit changer d’avis pour qu’il se mette à dessiner Daredevil.

Dernier Fait : Les fourberies de Stan Lee

Stan Lee était quelqu’un de très malin, tout le monde le savait et Romita se fit avoir à deux reprises. La première, celle qui fut la plus fourbe à mes yeux concernait Spider-man. A cette époque, Stan Lee et Steve Dikto avaient de nombreuses mésententes, Stan Lee savait que Dikto allait bientôt partir. Du coup il essaya de trouver un nouveau dessinateur, John Romita, mais il ne lui demanda pas directement, il fut plus fourbe que cela. Stan Lee demanda à Romita de dessiner une aventure où Daredevil se retrouverait auprès de Spider-Man. Une fois les planches sorties, vu que Romita s’était bien débrouillé Stan Lee lui demanda alors de dessiner les aventures de l’araignée.

La seconde histoire n’est pas vraiment fourbe, mais cela concerne encore le départ d’un artiste, celui de Jack Kirby. Comme pour Dikto, Kirby commençait à se disputer avec Stan Lee et on demanda alors à Romita de prendre la place de Kirby, mais cette fois-ci de manière éphémère.

C’est à présent la fin de l’article, j’espère que cela vous a plu, ces différents faits retracent le parcours de John Romita bien que tout ne soit pas raconté car certains faits sont très connus et je voulais éviter de faire une réelle biographie.